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Eglise des Junies

L'origine de l'église Saint-Pierre-es-Liens,aujourd'hui église paroissiale, est étroitement liée à l'histoire de la famille de Jean. En 1214, Bertrand de Jean reçut en fief de Guillaume de Cardaillac la terre des Canourgues qui devint ainsi « le bien desjean », en occitan « Lasjohanias » puis, « les junies ».

 

Au début du 14ème siècle, cette puissante famille devint célèbre en la personne de Gaucelm de Jean (1263-1348) illustre ecclésiastique à la cour d'Avignon. Nommé Cardinal évëque d'Albano en 1327 par le Pape Jean XXII, il entreprit de fonder près du château familial, un monastère de dominicaines et en commença la construction.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il ne reste rien de l'aménagement intérieur, de la limite de la clöture des religieuses ni du mobilier, à l'exception de la chaire de la prieure placée aujourd'hui dans le choeur.

Ce n'est qu'au XXème siècle que l'église, devenue paroissiale et définitivement séparée du monastère, fut dédiée à Saint Pierre, et les chapelles à la Vierge Marie et à Saint Joseph.

A cette époque, les bàtiments du monastère étaient entièrement abandonnés à la destruction depuis plusieurs décennies. Heureusement sauvegardée, l'église fut l'objet d'une attention particulière. C'est pourquoi d'importants travaux furent réalisés :  percement d'une nouvelle baie dans la chapelle Sud, construction en 1851 du clocher-porche actuel à l'emplacement du portail gothique d'origine, création d'un tympan d'entrée de la nef, évocation de Saint Pierre recevant les clefs du Royaume.

 La présence pendant plusieurs siècles, de religieuses jadis cloïtrées dans ces lieux, est évoquée avec force sur la façade Nord du nouveau clocher, par les modillons de l'entrée figurant deux visages de dominicaines.

D'autres témoins du passé monastique subsistent :

- une porte ouverte sur le cloitre donnant accès au «choeur des religieuses» en fond de nef.

- une seconde porte murée donnant accès au niveau haut de l'ancien dortoir.

-  une cavité cylindrique dans le mur Sud, face à l'entrée de la nef portant

encore les marques du « tour » .

L'histoire de cette église ainsi que ses proportions inhabituelles, suggèrent une explication simple. L'édifice fut conçu pour abriter deux sanctuaires isolés l'un de l'autre par une clôture : le sanctuaire du monastère des dominicaines d'une part, et la chapelle seigneuriale armoriée à l'effigie de la famille de Jean, d'autre part.

Le choeur et les chapelles furent décorés au XIX° siècle.

L' église fut achevée en 1343 et l'ensemble du monastère vers 1353. Après la mort du cardinal (1348), Gisbert de Jean poursuivit son oeuvre et obtint en 1355 la consécration définitive de cette fondation dominicaine par une bulle du Pape Innocent VI.

Une communauté de douze religieuses dominicaines, observant la règle de Saint Augustin y demeura jusqu'à la révolution.

 

Le couvent et son église étaient dédiés à la Vierge sous le vocable Notre Dame, les deux chapelles à Sainte Marie-Madeleine et Saint André.

De style gothique méridional, l'édifice présente un plan très simple composé d'un large vaisseau unique flanqué de deux chapelles. Il est pourvu à l'Ouest d'un clocher-mur percé d'un oculus, et à l'Est d'un chevet plat garni d'un grand vitrail gothique historié.

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